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Publié le 19 avril 2023
Cet article a été publié sur le site Boursorama le 07/12/2021.
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(NEWSManagers.com) - Combler une absence. C'est la volonté de Team for the Planet, une entreprise à but non lucratif fondée en 2019 avec l'objectif de financer et déployer 100 innovations contre le réchauffement climatique. Elle estime qu'il " n'existe pas de méthode permettant de valoriser un investissement dans une activité permettant de capter ou de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES)" . Dans le bilan carbone, l'audit que réalisent les entreprises consiste à mesurer les émissions de gaz à effet de serre liées à leur activité économique selon trois scopes (les émissions directes, les émissions indirectes et les émissions indirectement produites), les investissements et participations financières d'une entreprise sont calculés au prorata des détentions d'actions ou en fonction de l'intensité carbone.
Mais impossible, dans ce cas, de valoriser les investissements vertueux pour la planète. L'entreprise à mission a créé un référentiel destiné à valoriser positivement les prises de participation dédiées à la lutte contre les gaz à effet de serre : les dividendes Climat. Correspondant au nombre de tonnes de GES évitées en tonnes équivalent CO2 par action détenue dans une entreprise qui participe à la décarbonation de l'économie, il s'agirait d'un droit d'actionnaire permettant de comparer les actions des groupes.
" Ne pas pouvoir mesurer revient à ne pas inciter. Un système basé sur le seul rendement financier, certes selon des critères ESG, ne permet pas d'inciter aux investissements qui changent la donne à l'échelle mondiale" , explique à L'Agefi Mehdi Coly, cofondateur de Team for the Planet. Celui-ci estime que " les banques et les assurances sont les premières qui doivent s'intéresser au sujet car c'est la seule façon de réduire le scope 3" .
Jusqu'ici, les sociétés peuvent décarboner l'économie mondiale en dehors de leur chaîne de valeur en plantant des arbres (feu, durabilité...) ou en achetant des crédits carbone. Cela comporte " de nombreuses limites et ne peut pas être adopté par l'ensemble des acteurs économiques mondiaux pour des questions de passage d'échelle" , estime l'entreprise dans un dossier dont L'Agefi a eu la primeur.
Team for the Planet a travaillé avec le fondateur de la Net Zéro Initiative et les cabinets Carbone 4, EY et l'Ademe pour valider la méthode. Un groupe de travail international destiné à diffuser le dispositif a déjà été lancé avec, par exemple, Microsoft. Premier à le proposer, Team for the Planet appelle d'autres acteurs à se lancer.